Les animaux malades de la peste en Argot par Michel Poullain d'après La Fontaine! (première tentative)
Les animaux malades de la peste en Argot par Michel Poullain Une embrouille qui fout les chocottes, Là haut y z'en ont plein les bottes, Gamberge pour flinguer les bouseux, L'alcool (appelons-le par son blaze ), Sal'té de picrate qui t'rend naze, Pour déglinguer tous les baveux, Ils ne clabotent pas tous, mais leur foie est du pâté, Ils n'ont pas l'air de trop flipper : Gaffant le gonz'qui va canner, Pas de danger d'être becqu'ter, Par les morbacs et les totos, La carne, bidoche et roploplos, Tous les corbacs s'tirent dans les pattes Même les vieux potes se carapatent. Le Dabe rencarda ses michetons: "Le Taulier nous a foutu la vérole, Y veut palper tout not' pognon! Qui veut passer à la cass'role? Calmer le vioque et ses sbires, De cette galère, en sortir, Y'a trente berges on a fait tout comme, Ne jouons pas au marle, quand le clairon sonne, Faut pas s'tater les roubignolles; Quand t'as le clapet sec tu picoles! J'ai éclusé plus d'un hecto! Je rentrai bourré dans ma cambuse, Les zigs m'appelaient l'écluse! Sert à rien de jouer du pipo! J'me déboutonne mais pas en calbard, Que les barbeaux se mettent à table, Pour plus avoir l'aut' d'ssus le râble, Malheur à lui le plus loubard, Faut qu'il raque la douloureuse! "T'as la part belle!" jaspine Dédé, Tu balances, tu joues les donneuses! Celui q'à jamais sifflé de litrons, N'est pas encore dans la casbah, Nous sirotons tous, pas d'mal à ça! Grâce à nous, le pays a plus de pognon! Nous, en siphonnant l'excédent , Sauvons la balance des paiements! Dédé marque un point, les picolos, D'applaudir et de le porter haut! Le Taulier, le Dabe tout comme, Ne pinailleront, on est entre hommes! Tous crachent par terre et promettent, De ne pas aller cafarder! Le gniard Pierrot, l'oeil hébété, S'affale sur le zinc du troquet, Dit qu'un jour après un godet, Il lansquine sur la chignole De Dédé, cui qu'on acclame Dédé a tuté trop de gnaule, Il gueule et sonne l'alarme! Tous se jettent d'ssus le pov'Pierrot, Le Dab colle un gnon sur son pif, Comme les flics dans une manif, Ils lui chaussonnent les grelots, La gaffe de Pierrot est jugée Impardonnable, licebroquer, Sur une tire, vaut correction, Chacun voulut sa punition!
Moralité: Si Pierrot avait fermé son clapoir, Il aurait continuer à boire! Assèches tant qu'tu veux tes bocks! Ne l'ouvres pas d'vant les vioques!
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Les Animaux malades de la peste de La Fontaine
Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : On n'en voyait point d'occupés A chercher le soutien d'une mourante vie ; Nul mets n'excitait leur envie ; Ni Loups ni Renards n'épiaient La douce et l'innocente proie. Les Tourterelles se fuyaient : Plus d'amour, partant plus de joie. Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux, Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements : Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence L'état de notre conscience. Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons. Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi : Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur En les croquant beaucoup d'honneur. Et quant au Berger l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire. Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances, Les moins pardonnables offenses. Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints. L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net . A ces mots on cria haro sur le baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal. Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait : on le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
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