Le rat de ville et le rat des champs en argot par Pierre Perret et en V.O. de Jean de La Fontaine
Le rat de ville et le rat des champs en argot par Pierre Perret
Carottes et betteraves du lundi au sam'di Vit un beau château-fort d'allure hospitalière Qui devait regorger de pain et de gruyère. Déjà, de tous ces mets qui l'ont affriadé Les effluves parviennent à son fer à souder Allongeant les compas vers la cité obscure Il voit le rat des villes son compère citadin Qui l'invite à croquer un festin d'Epicure. Aimez-vous le gruyère, dit-il, sinon, j'ai du boudin" Le fromgi encagé qui descend du plaftard N'a pas le temps d'arriver, y'a un os quelque part, C'est l'alerte qui sonne et son pote qu'a verdi A déjà planquousé la tortore à l'abri. Le tumulte s'apaise et nos deux gastronomes S'apprêtent à briffer enfin le fromtegom, Mais à peine attablés c'est encore le chambard et voilà la bectance qui repart au plaftard. Le rat des champs enfin trouv' complét'ment idiot Le fromage en prison qui arrêt' pas son yo-yo Et fuyant en courant avant d'êt siphonné Il revient à son champ mastèguer ses navets. Moralité : (Je dirais malgré tout que:) Du caviar dans l'métro à l'heure d'affluence Vaut mieux qu'un p'tit radis machouillé dans l'silence
Parodie de Serge LLADO
d'après "Le Tord-Boyaux" (Pierre PERRET) L'argot de Pierre PERRET - Lexique en chanson "à la manière de..."
MUSICIENS : Guitare, chant : Serge LLADO Accordéon : Jérôme GIBERT Piano : Eric GEMSA Basse: François PEYRATOUT Trombone : Jean-Marc WELCH Batterie : Alain MOTTA Réalisation : Renée PÈRE-CHAMPAGNE Nouveau Théâtre de Bouvard Antenne 2 (Diffusion : 23 Juin 1987)" /> |
Le rat de ville et le rat des champs de Jean de La Fontaine
Invita le Rat des champs, D’une façon fort civile, A des reliefs d’Ortolans. Le couvert se trouva mis : Je laisse à penser la vie Que firent ces deux amis. Le régal fut fort honnête, Rien ne manquait au festin ; Mais quelqu’un troubla la fête, Pendant qu’ils étaient en train. Ils entendirent du bruit ; Le Rat de ville détale, Son camarade le suit. Rats en campagne aussitôt ; Et le citadin de dire : Achevons tout notre rôt. — C’est assez, dit le rustique ; Demain vous viendrez chez moi ; Ce n’est pas que je me pique De tous vos festins de Roi. Mais rien ne vient m’interrompre ; Je mange tout à loisir. Adieu donc ; fi du plaisir Que la crainte peut corrompre.
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