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A la découverte de l'argot
31 décembre 2012

Leçon d'argot français N°1

Leçon d'argot français numéro 1 : Bertrand chez l'épicemard - Bertrand chez l'épicier.
Argot.Français.
Bertrand : Salut la compagnie. Cà roule? Bertrand : Bonjour tout le  monde. Comment allez-vous?
L'épicemard : Pas d'tarbouif çà gaze un max, et ta pomme? L'épicier : Aucun problème, tout va bien. Et vous?
Bertrand : La santé, impec, mais le beauf débarque avec ses moufflets et la patronne a rien prévu à bêqueter. Bertrand : Pour la santé, c'est impécable, merci, mais mon beau-frère vient avec ses enfants, et mon épouse est prise de cours pour le repas.
L'épicemard : Qu'est ce que tu veux alors? L'épicier : Que désirez-vous?
Bertrand : La totale ! Ricmuche pour commencer, j'viens d'étouffer la dernière. Bertrand : Tout ! D'abord une bouteille de pastis, je viens de terminer la dernière.
Avec j'prendrai des cahuètes. Tu les fais à combien tes tomatos ? Ensuite des cacahuètes. Quel est le prix des tomates?
L'épicemard : Neuf balles. L'épicier : Neuf francs.
Bertrand : Tu m'en files un kilo. Mais pas les pourries. Bertrand : Donnez moi un kilogramme, mais pas trop mûres.
Ma bergère est partie chez le merlan, c'est mézigue au piano, alors ce s'ra cool. After, tu me fourgues un pacson de mousline, un poulaga dépouillé, deux claquosses qui font la route tout seul, et des abricomuches. Comme ma femme est partie chez le coiffeur, c'est moi qui suis de corvée de cuisine, aussi, je ferai simple. Après vous me donnerez un paquet de purée en poudre, un poulet prêt à cuire, deux camemberts bien faits, et des abricots.
Par dessus, tu mets une quille de rouquin, comme d'ab. L' temps que tu y es, ajoute sa frangine. Y parait que j'suce pas de la glace, mais le beauf n'amuse pas l'terrain non plus. En plus, je prends une bouteille de vin rouge comme d'habitude. Pardon, plutôt deux. Parait-il que j'aime bien boire, mais le beau-frère est comme moi.
Voilà c'est bonnard, tu peux chatouiller l'tiroir-caisse. Non ! Des bonbons pour les loustics. C'est combien? Voilà, c'est parfait, vous pouvez faire l'addition. Non ! j'oubliais les bonbons pour les enfants. Je vous dois?
L'épicemard : Cent soixante cinq balles. L'épicier : Cent soixante cinq francs.
Bertrand : C'est quand même un chouille chéros. T'as pas fait des queues aux zéros ? Bertrand : C'est tout de même onéreux. ( faire des queues aux zéros = changer des 0 par des 9 )
L'épicemard : Tu sais bien que je compte pas à la fourchette. La vie est dure, et qu'est ce tu veux, les larbins, faut qui bouffent. L'épicier : Vous savez bien que la maison est respectable. La vie est dure. Que voulez-vous, mes enfants doivent manger aussi.
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  • Dans mon enfance (1950-60),à l'usine (1965-70), à la Villette, dans les Halles, puis à Rungis (1970-2005), j'ai entendu parler les différentes langues vertes et parfois j'ai essayé de comprendre et de parler argot!Il disparaît! Peut-on le faire vivre!
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